On les croyait noyés sous leur égo surdimensionné, mais une nouvelle chaleureuse se propage au sein du label Sound Pellegrino: il s’agit de Joe Howe, anciennement Ben Butler & Mousepad. Le jeune écossais de Glasgow s’est produit localement jusqu’en 2012, c’est là où il se fait repérer par la bande de lascars français pour son beat funk et groovy particulier. En effet, Joe Howe surprend par son style mélangeant Miami Beach et Brick Lane, entre la fraîcheur de la funk et le beat saccadé des drums.

On découvre cette étrange association sur son dernier EP « EXEP ». Débuts très smooth, la planche de surf n’a aucun mal à glisser. Joe Howe plonge la tête la première dans une marre de chamallows roses  et concocte « Chewww ». Idéal pour le quatre-heures. La suite n’est pas aussi facile à avaler, on rencontre une mer agitée. Les rafales de drums s’abattent en cascade, entre le bruyant « Zequals » et la danse du mafieux parano « Drop City ». « Groove script » résonne comme un combat acharné de Call of Duty, la mitraillette ouvre le feu, anéantissant toute forme humaine sur son passage. Heureusement, il y a la phase de résurrection sous « Dream D », nouvelle drogue en vogue chez les jeunes. L’effet psyché nous délivre du défonçage de crâne, le rythme se dissout, mais le contrôle du corps humain se perd en chemin. Fin et trait pointé avec Musografik, dernière danse désarticulée pour Joe Howe. On repart la tête en bouillie et les oreilles en feu.

Avis mitigé certainement pour Joe Howe, entre funk électrisante et techno anéantissante.