Il y a des rendez-vous qui se rappellent à nous à intervalles réguliers ; des événements qui sont liés à des périodes de l’année, que l’on associe directement avec une saison, un mois, un mood. Marathon!, festival sans en porter le nom, est de ces rendez-vous qui nous font dire que tiens, nous voilà déjà fin novembre

Comme chaque année depuis plus de cinq ans, la Gaîté Lyrique va accueillir un marathon de musiques électroniques et répétitives. Vous avez pu suivre nos pérégrinations au cœur de ces concerts au fur et à mesure des années, vous savez à quel point ce rendez-vous est un phare dans la nuit techno d’une ville qui s’embourbe dans ses propres clichés. Toujours là pour faire un pas de côté, l’équipe du Marathon invite cette année encore du beau monde à fouler plusieurs scènes, le tout sans aucune interruption. C’est connu, on ne fait pas de pause pendant un marathon.

Côté musique répétitive d’abord. On dit « répétitives », mais l’on pourrait aussi les qualifier de minimalistes voire de contemporaines pour certaines œuvres. Elles prennent quasiment toutes leurs origines dans un duo inamovible de musiciens et compositeurs américains dont Terry Riley et Steve Reich, parrain spirituels de l’événement. À eux deux, ils auront influencé une immense partie de la musique électronique de la seconde moitié du 20ème siècle et au-delà. Les deux papes de ce courant musical seront mis à l’honneur : Riley d’abord, avec sa pièce « In C » interprétée par La Nòvia. Une œuvre qui sera jouée avec des « vieilles à roues, chabrette, cornemuse, tambourins et banjos. » On ne connait pas tous les instruments mais on a hâte. Comptez aussi sur Reich et son « Music for Mallet Instruments, Voices and Organs et Four Organs ». Une pièce peut-être moins connue, mais qui promet d’être envoûtante, bien aidée par l’orchestre installé au milieu de la salle.

Côté musiques électroniques plus traditionnelles, deux lives retiennent notre attention : Scratch Massive d’abord. Pionniers français d’une électronique droite et synthétique, ils viendront présenter leur nouveau live. Et pour finir, un James Holden que l’on espère en pleine forme et qui sera accompagné de Waclaw Zimpel, clarinettiste avec qui il a sorti Long Week-End au printemps de l’année dernière. Une rencontre atypique lorgnant sur une electronica enjouée, aux limites d’une pop 80’s, bien rattrapée par l’envie d’expérimentations de Holden. Bref, une rencontre comme seule le Marathon! peut en invoquer : le meilleur des deux mondes, électronique et acoustique, synthétique et organique, répétitif et imprévisible. Le Marathon, en somme.

Marathon!, le 27 novembre à La Gaîté Lyrique
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