Reconnaissable par son logo éléphantesque, Cracki Records s’est fait connaître en organisant des événements dans des lieux atypiques à Paris. Fort de leur succès, les 4 membres de Cracki Records se lancent dans la production musicale et fondent leur label en 2009. De nombreuses collaborations voient alors le jour : Renart, L’Impératrice, Isaac Delusion… Le label aux deux défenses a l’oeil pour dénicher les talents. Le dernier à avoir été repéré est Christophe Amor. Il a d’ailleurs été désigné par le label pour jouer vendredi à l’Arabic Sound System. On a voulu en savoir plus sur lui. Entretien.

Bonjour à tous, je vous laisse vous présenter : quels sont vos goûts musicaux, comment vous êtes vous rencontrés ?

Christophe: Je suis DJ, cela fait 2 ans que je fais de la musique, je commence tout juste dans ce milieu-là. Je débute dans la production musicale depuis janvier, j’apprends petit à petit à me familiariser avec les logiciels. J’ai joué dans quelques soirées parisiennes et je fais ma première grosse date en solo ce vendredi pour l’Arabic Sound System sous le label de Cracki Records.

Qu’est ce qui a fait tilt avec Cracki Records, quels sont vos points communs?

Christophe: Je les ai rencontrés en soirée, je passais derrière les platines avec des disques de funk et un des membres de Cracki Records s’est emballé sur ma musique. On a tout de suite accroché et noué une relation. Maintenant je suis là !

CR: Il a fait quelques démos, mais on l’a surtout vu jouer à une soirée et il nous a tapé dans l’oeil. Puis, on l’a signé sur une ou deux dates, il s’est intégré comme ça.

Comment définiriez-vous la musique de Christophe ? 

CR: Disco, house… Ça part dans tous les sens, c’est un patchwork de plein de choses, à l’image de Cracki Records.

Quelle sortie du label vous a tous mis d’accord cette année?

CR: Voiron ! C’est l’une de nos dernières sorties, on a d’excellent retours dessus, c’est totalement perché, électro acide, on est super fiers de l’EP. C’est notre disque le plus osé, on a jamais fait une sortie comme ça, plus électro.

Quels sont vos critères pour choisir un artiste sur le label?

CR: Le physique ! (rires) Il n’y a aucun critère, le feeling c’est très important. Si cela nous plaît, c’est que ça pourra plaire aux autres. Il n’y a pas de calcul, d’équilibre, c’est vraiment au coup de coeur. On discute ensemble, on est pas toujours d’accord sur tout. En général, les artistes que l’on signe sont ceux qui ont fait le consensus.

Une fois que l’artiste a été signé, qu’est ce que vous attendez de lui?

CR: Il n’y a pas d’attente particulière une fois l’EP sorti, si ce n’est de continuer sur la lancée. En fait nos attentes se concentrent surtout lors du travail en amont, lorsque l’on rencontre la personne et que l’on travaille sur son projet ensemble. Par exemple, avec Voiron c’était super facile, il est de nature très pointilleuse sur ce qu’il fait. Certains artistes ont besoin de conseils, d’autres savent ce qu’ils font.

Quand il y a un vrai succès, quand un artiste perce comme Isaac Delusion par exemple, qu’est ce que ça vous procure comme émotions ?

CR: On chante ! On est super heureux… on s’imaginait jamais avoir un groupe qui joue au Trianon, devant 1500 personnes. C’est intéressant de rembobiner, de voir tout le travail qui a été fait pour en arriver là.  Après le tout c’est de garder le niveau, de rester professionnel. On a dû réagir, être plus carré et plus exigeant. Plus ça va vite, plus on doit suivre le rythme et aller encore plus vite.

Christophe, tu vas représenter Cracki Records dans le cadre de l’Arabic Sound System à l’Institut du Monde Arabe le 19 septembre prochain. Cet évènement promeut l’électro chaabi en France. Te sens-tu adepte de ce mouvement ?

Christophe : Je ne suis pas un réel connaisseur mais pourquoi pas, j’ai hâte d’être spectateur de ce mouvement.  J’ai prévu des projets d’edits turques particuliers pour Arabic Sound System, afin qu’il y ait des chansons personnelles. Ce sera ma première date solo dans un lieu comme ça !

Cet évènement montre que la musique c’est aussi une aventure culturelle. Quelle serait votre première destination pour trouver une inspiration musicale?

Christophe: La Turquie ! J’y étais il y a pas longtemps. J’irais même jusqu’en Arménie, voire l’Afghanistan.

CR: L’Asie centrale est une région du monde fascinante. Les Chants mongols, la musique traditionnelle de ces cultures eurasiennes sont potentiellement une vraie source d’inspiration.

Christophe, as-tu de nouvelles sorties musicales, une collaboration à nous divulguer ?

Christophe: J’attends d’avoir un peu de légitimité en tant que DJ. La production m’intéresse beaucoup, avant je proposais seulement des remixes. Je demande des conseils à mes amis et essaie de me construire. Mon projet le plus prenant est le label que nous allons créer avec Eliott.  Il est fort possible qu’on fasse des collaborations sur le label. Il n’y aura pas de style particulier, ce sera la musique qu’on aime. Pour le moment, on a signé un artiste suédois très disco et un estonien livrant de l’électro mystique et dark. C’est pour bientôt, on attend plus que la charte graphique ! Par ailleurs, on forme un trio avec Eliott et Luca Eminenti de Cracki Records qui s’appelle PornoCagoulé.On sera tous les trois en cagoule, pas reconnaissables et on balancera de la musique bien vulgaire. Ce sera juste pour le fun! On se fait confiance et on se connaît bien, on a souvent mixé ensemble.

Cracki Records, avez-vous des nouveaux projets, des nouveaux artistes signant sur le label?

Du point de vue des sorties il y a le dernier EP de L’Impératrice prévu pour la semaine prochaine. En octobre on va sortir le 2ème EP de Shultz and forever. Concernant les évènements, on organise la release party de la sortie de l’EP de l’impératrice au Point Ephémère le 18 octobre. On a également cette année une résidence à la Machine du Moulin Rouge. La première sera le 11 octobre avec Mark du Mosh, Renart et Voiron. Les soirées seront constituées de deux artistes du label, plus un guest qui colle à l’univers des DJs. Il y en aura 4 en tout cette année.

On vous invite grandement à découvrir Christophe Amor et sa funk colorée pour l’Arabic Sound System le 19 septembre

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