Il est cinq heures du matin, la musique s’arrête et les lumières du club s’allument, signe que la fête est finie et qu’il est l’heure de rentrer chez soi. Très vite, une fois la masse de clubbeurs éconduits rassemblée, le cri de ralliement est lancé, celui de la fête après la fête, celui de l’after. On se retrouve dans un appartement, on discute avec des inconnus et, au fur et à mesure que le soleil se lève, les verres se vident et les clopes s’entassent dans le cendrier trop petit pour les accueillir toutes. Parce qu’il faut tenir, on met de la musique qui dépasse les 130 bpm, histoire de faire battre le cœur même quand les corps fatiguent. Et puis, quitte à être en after, autant que ça dure le plus longtemps, même s’il faut provoquer ça artificiellement, jusqu’à ce que le corps cède.

L’after, c’est l’enfer ? Pas avec l’équipe de Discomatin, fondé par Saint James et Mag Spencer. Depuis quelques temps, ce collectif, auquel se sont joints Jim Irie et Théo Top, organise des afters dans la capitale. Plus qu’une simple prolongation de soirée, le collectif vise à imposer sa vision personnelle de la fête, à base de fleurs et de bonne humeur. Teufeurs de la veille et lèves-tôt sont invités à se retrouver et danser dans une ambiance familiale. Car au lieu de jouer dans la surenchère de bpm, les quatre DJs préfèrent égayer les dimanches matin avec leurs pépites disco.

En parallèle de cette activité matinale, Discomatin est aussi un label, sur lequel sortent les edits réalisés par Mag Spencer et Saint James. Après une série de morceaux diffusés sur Soundcloud, le collectif a franchi le pas et pressent désormais des vinyles. Pour leur deuxième EP, on retrouve la recette traditionnelle des edits estampillés Discomatin : du boogie français, de la funk et du disco.