On vous a déjà annoncé la programmation dantesque du Sonar 2017 et raconté l’histoire de ce festival catalan aux émanations aujourd’hui mondiales. Si on sera certainement aux avant-postes la semaine à venir pour vous en relater les sets et reset, on s’est dit qu’on ne serait sans doute pas les seuls francophones dans le coin, et qu’un tour d’horizon du programme n’était pas de refus.

 

Parcours sous influences expé le jour

On vous la fait courte : c’est une succession de noms qui font briller les yeux. Après une ouverture le mercredi soir par un DJ set de Björk en personne, la journée du jeudi alterne un programme hip-hop (Earl Sweatshirt, Princess Nokia, Tommy Cash, DAWN) avec un pendant expé : Dopplereffekt et Anti VJ pour le projet scientifico-digital Entropy, l’éternel Andy Stott et un final d’Arca & Jesse Kanda, précédés de leur éternelle première partie Forest Swords. On notera aussi le retour des surprenants autrichiens d’HVOB, coincés entre un Prins Thomas et un Craig Richards.

L’après-midi du vendredi continue sous les mêmes auspices expé (Lena Willikens, Evian Christ, Elysia Crampton, Suzanne Ciani) avec quelques touches pop (River Tiber, Roosevelt) et le débarquement notable de Jacques en terres catalanes. Le début de soirée se termine avec un programme un peu plus corsé en gros noms : le retour de Clark célébrant la sortie de son récent Death Peak, Damian Lazarus, Robert Hood et sa fille sous l’avatar Floorplan, et une perf exclusive de Marie Davidson au doux nom de Bullshit Treshold. Entre tout ça, on vous conseille tout particulièrement le live musico-digital du duo Nonotak.

Le samedi, place à un programme un tantinet plus abordable, week-end oblige. On en retiendra la présence de Deena Abdelwahed qu’on a plus que hâte de découvrir en live, la minimal wave de Veronica Vasicka, puis Amnesia Scanner, Gaika, Thundercat, Sohn, Optimo, mais aussi et surtout la collaboration au sommet entre Nosaj Thing et Daito Manabe.

 

Danse sous substances de BPM la nuit

Si les journées se déroulent dans des carcans assez aventureux, on remarque assez clairement que les nuits semblent être dédiées à ce qu’on pourrait communément appeler “le gros son qui frappe“. Une tendance de programmes qu’on retrouvait déjà il y a peu aux Nuits Sonores : aux passionnés le jour, aux attaqués la nuit. Un choix pas forcément aussi “aventureux” que le festival aimerait nous le faire croire, mais du reste plutôt logique.

On zappera très, très vite le “Made in France” présentant le plus cheap de ce qui se fait (ou essaye encore de se faire) chez nous aujourd’hui : Cerrone, Justice, Vitalic ODC, soit un exemple flagrant des ravages causés par l’augmentation de l’âge de départ en retraite.

sonar

Mais si ce n’est de la nouveauté, de l’intérêt reste à trouver dans la programmation nocturne : un live de Moderat, de DJ Shadow ou de Nicolas Jaar ne se refuse jamais, tout comme un DJ set de Jon Hopkins, Masters At Work ou Jacques Greene. Le reste du vendredi soir fera aussi la part belle aux producteurs hip-hop avec Clams Casino, Lunice et AJ Tracey. En ce qui nous concerne, on collera très certainement aux premiers rangs du SonarLab pour le live de Jlin.

Pour le samedi, place donc au combat. Plus que des choix d’artistes, ce sera des scènes où se réfugier qu’il nous faudra chercher. La salut passera sans doute du côté de la connection techno entre Avalon Emerson et Courtesy, du live de Beautiful Swimmers et du nouveau projet de Carl Craig et Francesco Tristano. On espère ainsi réussir à naviguer entre les requins pour tenir jusqu’au final endiablé que promet forcément une collab’ Daphni/Hunee.