Je t’ai vu, lecteur, cliquer sur ce lien en pensant qu’on allait y parler de Flavien Berger. Détrompe toi. Ici, on parle de véritable fête noire, pas d’une chanson qui a besoin d’un putain de beau clip – reconnaissons lui au moins ça – pour exister. Voilà, c’était gratuit, mais de toute manière le garçon, on le suppose, se contrefout de notre avis. À raison.
Et puis quand bien même, nous sommes là pour parler de White Night Ghosts. Aka l’homme à l’oeuvre derrière cette chanson magnifique, qui, dans un monde parfait, aurait dû devenir un véritable tube :
Un EP avait suivi sa parution, et deux de ses titres se sont retrouvés en bande-son du film Tangerine, qui a gagné cette année le prix du jury au festival du Cinéma Américain de Deauville. Voilà les bases posées. Sachez désormais que White Night Ghosts s’apprête à sortir un nouvel EP chez le plus que recommandable label Cranes Records. Au programme d’Exorcism Party, qui ne pourrait mieux porter son nom : baston, exutoire et danse au stroboscope. C’est là qu’intervient le concept de fête noire. Car écouter cet EP, c’est se retrouver en pleine rave, entouré de visages hagards, pupilles dilatées et mâchoires serrées. Des membres lâches qui se meuvent, des bras qui se lèvent à l’unisson pour pointer le ciel, et l’accuser de tous les maux. En somme, une chouette soirée ; droguée, crade et décadente.
Bon, et puisque nous sommes quand même là pour vous parler de musique, sachez que cet EP plaira autant fans d’Ancient Methods qu’à ceux de My Bloody Valentine ou de M83. Et même aux autres. À la croisée des chemins de la techno, du shoegaze, de l’EBM et de la coldwave, Exorcism Party brasse beaucoup de styles tout en restant extrêmement cohérent. On pourrait même, en tendant l’oreille, y déceler quelques relents pop ; pour l’efficacité, d’abord, mais aussi pour les mélodies, qui malgré le voile qui les enveloppe, n’en demeurent pas moins entêtantes au possible. Si l’EP sort le 14 mars, vous pouvez d’ores et déjà l’écouter dans sa totalité ci-dessous :
On ne va donc pas y aller par quatre chemins : c’est peu dire que White Night Ghosts signe ici un EP assez redoutable, une véritable injonction au lâcher-prise. Et pour couronner le tout, il se décline en vinyl et se voit orné d’une très belle pochette ; n’hésitez donc pas à le pré-commander ici-même.