Parmi les nouvelles têtes de l’électro française qui surgissent chaque année de nulle part, on décèle parfois chez un artiste un potentiel fédérateur, viral. Et dans cette catégorie, la palme d’honneur 2014 pourrait bien être attribuée à l’angevin Thylacine qui, avec les rythmes entêtants de son nouvel EP « Blend », semble parti pour squatter la majorité de nos playlists estivales.

Composé de quatre titres, « Blend » se revendique d’influences multiples, avec en tête un trip-hop manifeste, agrémenté d’une techno rythmée et légère. Assez disparate dans les sonorités qu’il explore, l’EP a pour point d’ancrage un côté obsédant, celui de tracks qui accrochent et qu’on ne pourrait zapper en milieu de morceau si on le voulait.

Il s’ouvre sur « Sand », unique morceau instrumental comblant l’absence de voix par des coeurs proches du religieux, rappelant le passé de l’artiste diplômé du Conservatoire d’Angers. « Sand » possède déjà son clip qui conjugue l’aérien à la danse et les beats au lâché prise, le tout au milieu d’une foule urbaine robotisée.

Le restant de l’EP explore d’autres horizons : « Distance » use de la voix de Dylan Nichols pour s’attaquer à un registre plus lancinant et rythmé, « Obsession » évoque un univers sensuel, définitivement taillé pour les dancefloors, et « Dad », se rapproche de « Sand »  par ses beats planants et les vocals de Camille Després au lyrisme proche d’Austra.