Le cancer qu’on lui a diagnostiqué début 2015 n’aura pas eu raison de sa foi. Thom Fekete, guitariste du groupe indie-rock Surfer Blood, a récemment sorti un premier album en solo baptisé Burner sur le pointilleux label Joyful Noise Recordings (Lou Barlow, Son Lux, Half Japanese…). Et ce titre simple, direct et enflammé lui correspond si bien.
Brûlot lo-fi composé et écrit à deux mains, la spontanéité des titres éblouit par son intelligence et sa nonchalance forcée. Car c’est bien dans sa chambre que Thom Fekete a composé son onze-titres, alors qu’il supportait une chimiothérapie après plusieurs opérations chirurgicales. Un séjour de convalescence thérapeutique, où la musique s’impose comme seule remède efficace pour tant de tourments. Entre envolées instrumentales bizarroïdes (Blanket), des guitares saturées et presque inaudibles (Treason) et des mélodies noyées sous la reverb (Ocean), Thom Fekete chasse l’amertume, comme l’explique sa lettre ouverte reprise par Pitchfork. Prions pour que la maladie ne l’emporte pas.
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