Ce week-end vous n’avez pas pu passer à l’abri du festival Reperkusound. Pour la 9ème édition, les organisateurs ont voulu frapper fort et devenir un rendez-vous incontournable pour les amateurs de musiques électroniques. Vous avez raté le coche ? Pas d’inquiétude, on y était pour vous.

Nuit 1, vendredi soir. Amas de jeunes énervés et enivrés aux abords du Double Mixte : la foule semble déjà en transe devant les portes du hangar. On rentre au milieu du chahut, bousculade et sueur au rendez-vous. Après 15 minutes de battements, le spectacle peut enfin commencer. The Parov Stelar Band est installé dans la salle du haut, déjà pleine. Et leur live ne manque pas de punch : entre la furie des saxophonistes qui se battent en duel et le panache de la chanteuse qui chauffe la foule entre chaque titre, le public est servi. Les musiciens armés sont en rythme, les solo de saxo se prolongent ad vitam æternam, on est conquis par cette chaleureuse prestation. Les meilleurs morceaux sont joués, on pense notamment à The Mojo Radio Gang, Mathilda, Booty SwingParov Stelar ne manque d’ailleurs pas de finir sur une très bonne touche : All Night… avec le public accompagnant le refrain, une simple tuerie.

La dure tâche de prendre la suite sur cette scène incombe à Pethrol, qui relève largement le défi. Dans un registre plus mystique et planant, le duo s’avère tout aussi captivant que ses prédécesseurs. Le tout avec une énergie à demi canalisée, oscillant entre foudre et volupté. Leurs titres lancinants laissent s’échapper quelques moments de folie par des vapes électroniques plus que salvatrices pour la foule.

Suite de la partie avec Boston Bun. Le petit protégé d’Ed Banger très en vogue semble perdu après les excellentes prestations l’ayant précédé. La ténacité manque, son set n’a pas de réelle saveur. Rien ne transparaît derrière ses platines et ses mouvements timides. Des transitions plus que banales, un rythme slow motion sans ascension, bref un échec cuisant.

On migre logiquement vers la salle du bas où la foule s’est bien dispersée, il est déjà 4h du matin. Suite à une erreur de planning et au parcours du combattant qu’il faut endurer pour passer d’une salle à l’autre, nous réalisons à notre grand regret que nous sommes passés à côté de Magda. Comme pour nous consoler, Diane entre alors en scène fièrement. On est curieux de voir son set techno qui clôturera cette première journée. Arrivée en puissance, elle se lance dynamique, furieuse et totalement dark. On se laisse emporter par ses accords de maître, les basses accentuées et le beat saccadé. Elle nous quitte en nous laissant sur notre faim tandis que l’extinction des lumières semble imminente, il est 5h30.