Public Access TV, quatuor formé sur les cendres des Virgins, multiplie depuis quelques temps les titres épars. Le très pêchu On Location, dernier en date, augure de belles choses pour un premier album qui ne devrait plus tarder. Et si jusqu’ici les New-Yorkais distillent leurs morceaux au compte-gouttes, une identité musicale se dessine déjà.

D’emblée, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’empreinte d’autres groupes New-Yorkais reste très marquée. L’influence des Virgins, est inévitablement très présente, particulièrement l’approche moderne du rock garage qu’ils avaient insufflée en leur temps. Et ce d’autant plus que Xan, le guitariste, et John, le chanteur, ont œuvré aux côtés de Donald Cumming au cours du deuxième et dernier album des Virgins.

Les converses déchiquetées, les vestes en jean délavées ou même les lunettes de soleil noires, ne sont pas les seuls éléments que Public Access TV a récupéré chez ses aînés. Les solos saturés vrombissant, les rythmiques épurées et les guitares étouffées répondent aussi à l’appel. De fait, l’ensemble ne manque ni de relief, ni de caractère. Les riffs sont mélodieux et souvent mélancoliques, ce qui rend la chose attachante. C’est notamment le cas du riff audible sur leur dernier single On Location, qui n’est pas sans rappeler la marque de fabrique des ancêtres du genre que sont les Strokes.

Les Public Access TV ne comptent que quelques démos sur leur soundcloud, pourtant l’évolution est déjà notoire. La basse lourde, les guitares bourrées de flanger et la voix nasillarde ont laissé place à un peu plus d’apaisement, comme en témoigne leur récent single. Il y a fort à parier pour que l’album s’oriente en ce sens, en espérant qu’il gardera cette teneur crade qui faisait le charme des débuts.

Autant de caractéristiques qui font de Public Access TV un groupe à suivre de près dans une ville où le rock garage semblait s’éteindre depuis un moment. Si toutes ces belles promesses demandent encore confirmation, l’album annoncé pour 2016 devrait permettre d’y voir plus clair sur la destinée de ce groupe. Et celle de la scène garage new-yorkaise.