La déferlante d’une dépression chronique chez les artistes français ne s’est pas arrêtée à Gesaffelstein. On se croyait immunisé depuis lors, mais Mondkopf relance la machine very bad trip. Son 3ème album se nomme « Hades ». L’enfer, c’est lui.

On retrouve une forte résonance, des sons morbides, une pluie de pas destructeurs s’abattant sur l’Olympe. Poussiéreux cet album vous-dites ? Certainement pas ! La plongée sous terre est imminente, Mondkopf nous emmène dans les profondeurs les plus obscures de votre système son. Le titre « Here come the Whispers » nous apporte une lueur d’espoir, un visage angélique traverse la pièce le temps d’un morceau poétique. Puis c’est le retour d’Hadès 2, tous vos songes se transforment en cauchemars, aucune lumière ne transparait plus. « Absences » rime avec silence, et c’est pour le moins ce qui décrit ce titre, vide de mots et de textures, plein de grésillements assourdissants.

Ampleur et beat control pour « The stars are falling ». Rien n’échappe au géant des enfers, son regard ténébreux est partout. Il hante notre bande son, comme une âme errante cherchant une raison. La fin du monde selon Mondkopf se découvre à travers « We watched the end », comme une ode à l’humanité, mieux qu’un Spielberg joué par le scientologue divorcé.

Si l’apocalypse devait avoir son album, Mondkopf vient de l’écrire !