Le MELT! festival est un peu le festival incontournable de l’été en Allemagne pour qui aime la musique électronique et ses sous-genres flirtant avec la pop-rock. Durant quatre jours, le festival de Ferropolis propose cinq grandes scènes différentes, deux sous-scènes atypiques, et une rave extérieure – le “Sleepless Floor” – 90 heures de son non-stop.

Autant dire que le programme était beaucoup trop alléchant pour ne pas y aller faire un tour. On s’est baladé, armés de notre argentique et de notre numérique, pour vous conter nos meilleures histoires du weekend.

Report Melt Beyeah 2016

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On est tout d’abord accueilli le jeudi soir par une fanfare locale mettant une ambiance de furie au camping en reprenant les thèmes électroniques les plus populaires. Ci dessus un enregistrement du The Man With The Red Face de notre Laurent Garnier national.

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Même s’il s’agit du tube de l’été dernier, quand Fatima Yamaha lâche en live son What’s A Girl To Do en plein après-midi au Sleepless Floor, la foule n’est pas insensible. L’été est définitivement de retour, et va partir beaucoup trop vite.

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A la scène Big Wheel, The Black Madonna déchaîne une foule à tendance queer en lâchant Let Me See You (Clap Your Hands) à la tombée du soleil.

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Les allemands sont peut être les seuls à installer des tyroliennes dans leurs festivals. Autant vous dire qu’on ne s’est pas privé d’en profiter.

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La palme du moment magique revient à la fin du couchée de soleil sur la Gremmin Beach. Pendant que les gens dansent les pieds dans l’eau en faisant des bulles de savons, Stimming termine son live sur le titre éponyme de son dernier EP Alpe Lusia. On a eu des frissons en prenant ces photos, et ce moment restera gravé dans nos esprits.

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Plus tard dans la soirée, notre mancunien préféré Andy Stott – dont on vous a déjà dit tout le bien dont en pense en live – vide le dancefloor de la Big Wheel. Le public allemand est un public au bon goût, mais pas si tolérant aux aventures musicales complexes, nous avait expliqué Matias Aguayo quelques semaines plus tôt. On en a ici une parfaite représentation. Néanmoins, une douzaine de personne prend quand même un plaisir non dissimulé en partageant quelques joints. Classe.

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Le lendemain, on réalise que MELT! cherche à dépasser son statut de festival consumériste pour tendre vers le village global. Un cinéma en plein air est installé dans la forêt de l’île, tandis qu’une installation artistique que les festivaliers peuvent s’approprier adresse la crise écologique et la crise des réfugiés. Non loin de là, la sous-scène de la forêt à des airs de “teuf” à la française.

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L’image forte de ce festival pour nous, c’était celle-ci. Durant le live set de Tiga – qui nous a interprété un magnifique Bugati – un drapeau palestinien s’est mis à flotter au coté d’un drapeau LGBT + Croix de David, s’embrassant durant plusieurs dizaines de minutes. C’est par ces petits gestes que le public du MELT! relativise le consumérisme ambiant de la fête pour montrer sa sensibilisation aux problèmes sociétaux.

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A la fermeture du dernier soir, la Block Party – sorte de mini rave verticale dans des containers – nous a gratifié d’un autre moment culte. Alors que tous les festivaliers sortent de Ferropolis pour se diriger vers le Sleepless Floor. Le dernier DJ à jouer au Melt.. est un inconnu complet. La block party se déchaîne, la population afflue, et notre DJ local lâche So Weit Wie Noch Nie en finish track. L’instant est magique, et quand le public réclame de nouveaux morceaux à son héros du soir, il répond en hurlant complètement éméché “I can’t ! They’re going to kill me ! I love you !“.

On repart la tête dans les nuages et nous croisons Ellen Allien au Sleepless Floor. Nos jambes sont fatigués après 4 jours. “Do you want some ecstasy ?” nous interpelle un jeune homme hiboux. Désolé Ellen, les 1300 kilomètres de route du lendemain nous incite à faire le choix de la raison. En définitive, MELT! brille toujours autant, années après années et ce mastodonte allemand ne semble pas près de fléchir.

Toutes les photos de ce report sont les nôtres.