Lorsque qu’un pays comme Cuba s’ouvre au monde, de nombreuses questions se posent. Il semble nécessaire de protéger et de conserver son héritage culturel, qui se tourne en partie vers la musique. Reggae, drums, dub, l’île est une source infini de talents et d’ondes musicales. Le challenge de Cuba aujourd’hui serait de protéger l’âme et la culture cubaine face à la mondialisation et aux normes de consommation qui la guette. Dans ce contexte unique, nous avons rencontré Nazanin, organisatrice du premier festival de musique cubaine et électronique à Santiago de Cuba : Manana.

Pour les cubains Manana signifie “abilité”, “dextérité” ou encore “virtuosité”. C’est un phénomène complexe qui traduit une émotion, un sentiment né des profondeurs de l’âme d’un artiste. Un sentiment difficile à traduire en mots, mais dont toute personne disposerait au fond de lui. À Cuba, le Manana prend rituellement forme en se frappant le buste deux fois de suite, juste en dessous du coeur.

Le festival Manana Cuba a pour but de connecter les maîtres de la musique folklorique afro-cubaine avec la communauté des musiques électroniques. De nombreux artistes sont attendus, on peut déjà citer Mala, le fondateur de DMZ Records ou Ifé, le batteur le plus populaire de Cuba.

Manana se déroulera principalement au sein du complexe Heredia, mais aussi dans toute la ville à travers de nombreuses house parties et open-air. Le festival semble s’inspirer du modèle de l’ADE à Amsterdam ou encore des Nuits Sonores pour garantir une éclosion culturelle dans toute la ville, en fusion totale avec les habitants de Santiago de Cuba.

Afin de mettre en place ce projet unique prévu pour mai prochain, Manana a besoin de votre aide et vous propose de participer au financement du festival. Votre contribution sera vivement remerciée, avec des vinyles, t-shirts et goodies du festival à la clé. Une belle façon de promouvoir la mixité culturelle dans la musique électronique.