A la surprise générale, l’anglais publiait un nouvel EP sans crier gare : relayé par tous les médias musicaux à la vitesse de la lumière, on revient sur la nouvelle sortie de l’idole des blogs.

Il semblerait que la méthode Beyoncé soit maintenant devenue une pratique courante (d’où l’expression “to pull a Beyoncé” que vous pourrez réutiliser lors d’une prochaine conversation en anglais), au vu du nombre d’artistes qui se sont mis à sortir des albums sans aucun effet d’annonce ou de de teasing marketing. On nous annonçait en début de semaine la sortie de 200 Press – EP par James Blake, qui ne parlait jusqu’ici que des détails concernant le successeur d’Overgrown. C’est le branle-bas de combat sur les sites musicaux.

Le quatre-piste a été publié lundi sur le propre label de Blake (1-800 Dinosaur), alors qu’il avait été précédemment déclaré que ces titres seraient disponibles uniquement en sortie physique et en nombre limité. Cette nouvelle sortie voit le londonien se détourner sensiblement de la soul synthétique qui lui a valu un Mercury Prize l’an dernier, au profit d’une dubstep plus versatile – finalement celle de ses débuts, le temps où les remixes réalisés sous l’alias d’Harmonimix nous avaient scotchés. La dernière piste de l’EP nous permet d’explorer un côté jusqu’ici insoupçonné de Blake – “Words That We Both Know” est en fait la déclamation d’un poème écrit par Blake, qui se conclut avec la mélancolie de la phrase suivante “youth is a loveless furrowed brow”. Tout va bien, on a toujours affaire au Blake de “Limit to Your Love.

De manière générale, on peut affirmer que cet EP est l’aboutissement d’une année qui aura vu l’anglais s’essayer à des expérimentations soniques toujours plus variées : que ce soit avec ses résidences chez la BBC Radio 1 ou les soirées en night-club underground auxquelles il a beaucoup contribué en 2014. Espérons que tous ces agissements lui auront permis d’alimenter le feu de l’album à venir, qu’on attend comme vous tous de pied ferme.