Everydayz a sorti un EP inédit, « Né sous le sun ». Cette production hip/hop deep electro nous a fait fondre. Rencontre avec le jeune et talentueux Ilia Koutchoukov.

D’où nous viens-tu Everydayz ? Je suis originaire de Perpignan.

Peux-tu résumer en quelques lignes ton parcours et ton style musical ? Vaste sujet, c’est difficile de résumer mon parcours et mon style musical en quelques lignes tant il y a eu de projets, de sorties sur lesquelles j’ai collaboré, dans des milieux et des genres complètements différents … disons que je fais une musique actuelle.

Parlons actualité… Ton duo avec Agora « SunLune », pourquoi avoir choisi une formation de mots opposés comme nom de scène ? On trouvait que ça sonnait bien, et que ça a du sens, on est vraiment issu de deux cultures et de deux milieux qu’on aurait tendance à opposer. Pourtant on a plein d’affinités artistiques et de feelings communs.

Agoria serait-il un peu ton mentor ? Dans un sens oui, mais pas complètement, je sortais des projets et faisais déjà du live quand j’ai rencontré Agoria et j’ai toujours gardé une part d’indépendance tout en collaborant sur différents projets. Je ne sais pas donner d’étiquettes aux rapports humains, c’est quelqu’un que je respecte énormément, avec qui j’aime faire des morceaux ou passer un moment quand je le croise dans un coin de l’Europe. C’est quelqu’un qui me motive.

Ta dernière track « Né sous le sun », est-ce un homage au titre « Bad Boys » de IAM et Fonky Family ? Haha, il y a de ça ! Mais pas directement.

Le titre « Article 1 » fait réference à l’oeuvre de Sun Zi, L’art de la guerre. Faut-il avoir peur de l’invasion Everydayz ? Invasion ce serait présomptueux, je lance juste une voie de réflexion, toutes les interludes ne parlent pas forcément de moi ou de mon projet, j’essaye de poser des questions, interpeller, parfois c’est tiré par les cheveux, parfois pertinent, chacun a le choix d’y piocher ce qu’il veut. Il y a une interlude avec l’énumération du nombre Pi, dans le Morceau “Hiéroglyphes”.

Que penses-tu de la scène hip-hop française, en déclin ou en renaissance ? Je n’en pense rien, je ne me pose pas la question, personnellement j’ai vécu des moments très forts sur les Can I Kick It, ou d’autres événements vraiment hip hop, avec pleins de Kids mélangés avec des gens plus âgés qui kiffent sur les mêmes morceaux, à capter la même vibe, je trouve ça positif en soit. Tant qu’il y a de la passion et du love je trouve que c’est bon à prendre et à donner.

Pourquoi avoir choisi d’accompagner Stromae dans sa tournée ? Est ce que tu te retrouves dans sa poésie urbaine ? Pour le coup c’est plutôt l’inverse, c’est Stromae qui a voulu que Nemir (Mc que j’accompagne sur scène) fasse une série de premières parties, c’était très enrichissant. Je me retrouve complètement dans sa façon d’aborder la musique et de composer des morceaux. Au delà de ça il arrive à faire de vraies chansons.

Une série animée, une boiler room, un spectacle de danse… La diversité de tes productions a-t-elle une limite pratique ? Quand j’étais gamin, je voulais être Pirate, Gangster ou Indiana Jones. J’ai trouvé la musique comme alibi pour faire de ma vie une aventure.

Quels sont tes projets pour la rentrée ? Le Clip « Né Sous Le Sun » arrive très prochainement, avec Valentin Petit à la réalisation. Quelques prods bien crapuleuses sur le E.P « Fils De Pute » de Mon Homie Gros Mo. Un projet avec Phazz qui sortira en Septembre sur Nowadays Records.

Ta présence au Sucre à Lyon a été annulée pour des raisons de santé, il y a t-il un espoir que tu reportes la prestation ? C’est sûr on remettra ça.

Quel est selon toi la scène la plus kiffante que tu as fait en France? Franchement difficile de n’en citer qu’une… Je dirais la Calypso, car c’est la date qui symbolise pour moi le retour aux sources et l’occasion de passer du temps dans le sud.

Dans quel festival aimerais-tu jouer ? Le Worldwilde !

Un dernier mot pour nos lecteurs ? Gardez La Pêche !