Aujourd’hui je vous gâte vraiment avec un EP qui méritera certainement toute votre attention, et je l’espère, votre approbation. Du moins, c’est The Deepshakerz qui vous gâte.

Le duo italien s’était déjà fait (très agréablement) remarqué avec un premier paru sur Snatch! OFF, « Let The Rhythm », qui m’avait marqué par son groove si bizarre qu’il en devenait hypnotique. Des basses à foison, plein de percussions, et des boucles de chanteurs bloqués dans les 70 constituent leur marque de fabrique et nous, on adore ça. Ils reviennent pour un second EP nommé « Everybody’s Gone », dans lequel l’atmosphère se fait progressivement plus housy, comme si leur humeur avait changé au fil de l’histoire. Le titre éponyme semble sortir tout droit d’un club glauque de la périphérie de Macao, avec ses sirènes oppressantes et sa violence absolument pas symbolique. On pourrait même croire entendre « Kris Wadsworth » jouer avec nos sens. Le second morceau s’annonce moins destructeur sans pour autant perdre aucun dynamisme. Simple, le gimmick s’oriente comme je vous le disais un peu plus house, et les nappes synthétiques en arrière plain rajoutent un peu de chaleur humaine dans tout ce marasme robotique. « Wait The Vibe » collera parfaitement aux oreilles des nostalgiques de la première heure et même à celles des amoureux des productions de chez Local Talk ou Bass Culture. Mais le chef d’œuvre est toujours pour la fin. Et quelle fin ! « Don’t Let My Body » résonnerait tellement sous un beau coucher de soleil, dans un lieu immense quelque part en Amérique du sud. Du moins c’est comme ça que je le vois. Toujours beaucoup de groove, mais une tranche plus douce qui donne une profondeur immense au morceau je trouve. Ecoutez, ça sonnerait presque comme du Maya Jane Coles.