Nous avons souvent prêté à la musique électronique bien des noms farfelus, de la house à la jungle en passant par la dub et le hip-hop (et nous avons aimé ça). Mais cette folle imagination n’a d’égale que celle des magiciens qui bidouillent des machines depuis près de 70 ans maintenant.

Et Dieu sait qu’on les loue chaque jour, oh oui ! Et cette foi en la musique ne peut que montrer du zèle lorsque in écoute le dernier album de Conforce, évidemment paru chez Delsin Records. Boris Bunnik travaille depuis un petit paquet d’années déjà à hypnotiser les esprits, utilisant des outils variés, une large gamme de son, et en touchant autant à l’acid qu’au downtempo. Et c’est ainsi que l’on comprend facilement pourquoi «Kinetic Image» possède autant de groove (je pense à «Abundance Of Selves»), et comment un néerlandais peut créer tant de tension, comblant une atmosphère pour le moins particulière, avec des instruments analogiques. On oscille entre la lenteur et l’agitation, mais les morceaux évoluent dans un ensemble cohérent, presque pragmatique. Mais je pense malgré que ça doit être un peu la jungle dans sa tête, ou du moins, il doit avoir le sommeil agité. Somme toute, des morceaux comme «Underwater Settlers» ou «Temporary Reversals» sauront vous faire voyager d’une façon plutôt agréable. Leur profondeur me rappelle les racines du genre, à mi-chemin entre Aphex Twin et Pole. Vous comprendrez sans aucun doute en quoi il s’agit d’un affectueux compliment !

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