Charles X est autant californien que coutumier de la langue française, depuis un passage par Bordeaux. Mais s’il se distingue surtout, c’est pour son aisance à être aussi bon rappeur que crooner. Depuis 2012, le chanteur de 24 ans élabore sa petite révolution musicale, décloisonnant les genres avec brio. Soul, hip-hop ou encore jazz se réunissent dans les vocalises du jeune américain, à l’aise quelle que soit le type de prod qu’on lui propose.

Il est en effet assez impressionnant de voir que Charles X est capable de rapper quelle que soit l’ambiance, qu’il s’agisse d’un hommage au fameux Where Is My Mind des Pixies ou d’une prod East Coast de son compère Redrum, producteur bordelais avec qui il s’est réellement lancé. Outre les multiples remix de ses pistes, Charles X explore aussi d’autres univers que le hip-hop.

Redrum n’est évidemment pas son unique fournisseur d’instrus, bien qu’il ait produit son premier album Beats & Beast et largement participé au second, The Revolution… And The Day After. Un premier disque qui laissait déjà apparaître tout l’éclectisme du californien : D’Angelo, Stevie Wonder, Methodman et Redman ou encore la mouvance soul/pop de la Motown sont à inscrire au sommet de ses influences les plus prégnantes.

Depuis un an, Charles X multiplie les titres épars, aux accents R&B et aux teintes soul. Un troisième album Sounds of the Yesteryear, est programmé pour courant février. Enregistré avec Dave Cooley, qui a notamment travaillé avec Madlib ou encore J Dilla, il devrait lui permettre d’atteindre de nouveaux sommets. Et une notoriété à la hauteur de sa voix.