Au fil des sorties, la signature de Dénature Records s’affine et prend de l’ampleur dans l’univers de la musique électronique. La sélection du label tourne essentiellement autour d’une house qui se joue des codes de production classique, tout en restant diablement maîtrisée. Ses précédentes sorties, qu’elles proviennent de Viken Arman ou de Chris Schwarzwalder nous l’ont bien fait comprendre.

Et comme le label a encore beaucoup à nous faire découvrir, il pose une nouvelle carte sur la table en nous présentant le dernier EP de Stavroz, groupe de producteurs aussi discret qu’expérimenté. Avis donc aux amateurs de house minimale et d’ambiance lunaire, car les cinq titres qui composent Kasambila feront office de guide de voyage en terres arides.

L’EP commence en douceur avec Zorrow. Sur ce titre cohabitent et s’entremêlent avec douceur instruments à cordes et rythme sourd, BPM au ralenti et tempêtes de nappes électroniques. Son successeur Perron 11 accélère le rythme du voyage, emportant par la même occasion l’auditeur du sol désertique au lit de la Voie Lactée, et l’emmenant danser sur un rythme minimal flirtant avec la douceur de lignes mélodiques que l’on croirait presque empruntées à la musique ambient.

Par la suite, les mélodies se rapprochent plus de l’ambiance du dancefloor que de celle d’un voyage contemplatif. Et c’est ainsi que doit se vivre ce voyage. En douceur, et en se laissant guider par Stavroz, parti en éclaireur pour offrir à son audience un rêve-aventure aussi fin que de la dentelle.