Skylevel est une entité floue, mystérieuse et intrigante, et une certaine idée de l’underground en 2016, à l’heure où toute information ne reste secrète qu’un temps. Ici pourtant, rien. Aucune page Facebook, ni Soundcloud, ni Resident Advisor. L’opacité est entière et fascine, forcément. Impossible d’en savoir plus, et Discogs nous gratifie seulement d’une provenance, l’Allemagne.
À la fois label et artiste, les deux ne font plus qu’un lors de chaque sortie. Nommées sobrement Skylevel, un chiffre est accolé pour pouvoir énumérer chacune d’entre elles.
Depuis 2011 et avec une irrégularité totale, le label/artiste délivre des EP option disco-house d’une grande finesse. Placé entre l’edit et le rework, les tracks sont d’autant d’hymnes en puissance – et toutes signées Skylevel, forcément. Seul un certain Nebraska se glisse de temps à autre dans les pressages.
Hymnes oui, mais pour des dancefloors ralentis. Tantôt douceâtres et mélancoliques, tantôt plus frontales, énergiques et funky, le petit catalogue surprend mais touche toujours juste. Coincé entre un thatmanmonkz, Fouk et Purple People, la dernière sortie en date « Skylevel 08 » est une preuve s’il en est que le mystère a du bon.
Skylevel 08 est disponible sur Juno.