Après une première sortie remarquée histoire de prendre la température, les gars de Sweet Electronic Music Lovers Records (SEML) ont remis ça en invitant le producteur amiénois Duns Scott à proposer sa vision de la musique deep. Le résultat : un beau vinyle de quatre tracks intitulé “Neidio », et de belles émotions sonores en prime.

L’ensemble forme une atmosphère assez intéressante, calme, puis extatique, sans jamais perdre un certain groove traversant, dans la veine de ce que faisait Eric Kupper – en plus actuel bien sûr. On y sent une belle palette d’influences, qui se découvre et s’élargit au fur et à mesure que les morceaux se déroulent, tous indépendants et assez contrastés. La track éponyme de l’EP ouvre le tout avec une séquence d’introduction aux couleurs claires, assez émotive, très synthétique, alors que les morceaux suivants sonnent bien plus organiques. C’est une structure assez cool à l’oreille, et cela remplit bien son rôle de préambule : on commence les choses en douceur avec Duns Scott.

S’ensuit “Timelanding », l’entrée en matière. L’artiste a ici samplé plusieurs joueurs de jazz et a formé une track house en essayant de les rendre aussi harmonieux qu’un vrai ensemble. Cela donne un rythme entraînant sans être agressif pour un sou, un morceau empreint d’une certaine mélancolie, un spleen contrebalancé par une batterie vive et des percussions tribales. Vient alors “Variations II », définitivement la piste la plus dansante du lot. On y retrouve même une petite touche micro-house, un peu à la manière d’Ada Kaleh ou de Cristi Cons, en, certes, beaucoup plus gaie. Une track parfaite pour une fête de plage en fin d’après-midi : enivrante, solaire, profonde. L’EP se clôt sur “Neij » que l’on a véritablement adoré. Un petit bout de douceur et de bonnes vibrations, et un clip magnifique réalisé par l’Atelier Isotope. On ne vous en dit pas plus.

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