S’extrayant des expérimentations électroniques de son groupe F Ingers  – autrement très recommandables -, Carla Dal Forno nous livre son second EP solo The Garden, à peine un an après son premier huit titres et tandis que le groupe a sorti un album à la mi-septembre. Bref, nous voilà face à une hyperactive de la production.

Sur The Garden, Dal Forno déroule un son lunaire qui rappelle certains des titres de F Ingers, qu’on aurait dépouillé de leur socle électronique. Frictionnant des rythmiques post-punk avec des emprunts à l’ambient, au dub et au drone, l’EP s’aventure d’abord du côté sombre sur le titre d’ouverture, We Shouldn’t Have To Wait. Avec Clusters, on débouche ensuite sur une mélodie définitivement pop, classique mais d’une vulnérabilité touchante. L’étrangeté s’accentue sur la mélodie très lo-fi de Make Up Talk, avec ses échos animaliers pas loin du field recording. La ballade pour insomniaques The Garden achève le travail commencé sur le titre précédent, mais délaissant la batterie pour se faire l’écho d’une pop plus accessible.

L’EP de Carla Dal Forno est à retrouver parmi la flopée d’artistes ovnis du catalogue des londoniens de Blackest Ever Black.