Résidente du légendaire club Smart Bar à Chicago, membre du crew Discwoman, Ariel Zetina est déjà sous les projecteurs. Basée à Chicago, elle s’imprègne de l’essence house et industrielle de sa ville pour lui donner une nouvelle saveur. Elle réécrit les discours gospel et les traduit en poèmes modernes : pensée triste d’une diva qui veux rester seule, ou message téléphonique résumant la soirée arrosée. Des moments simples, intimes, qui fondent une réflexion plus profonde sur la solitude des relations humaines au 21ème siècle.

Après des productions sur Club Chai et Boukan Records il y a deux ans, Ariel Zetina signe cette année deux nouveaux EP déroutants : Organism sur MAIJA,  un EP orienté techno, frôlant parfois le hardcore, et le tout récent EP Shell, pour le coup très house, sur le nouveau label Head Charge. Sur ce dernier, deux titres suffisent à envoûter les auditeurs et à inspirer quatre artistes pour des remixs, notamment celui de Jasmine Infiniti qui secoue le rythme cardiaque en quelques secondes. On se laisse emporter sur les nappes brumeuses de Clean House et Valenzetina, guidées par ces voix lointaines, à peine perceptibles et surtout intrigantes. Un beat mesuré, une équation équilibrée, qui nous emmène dans les recoins les plus inconnus de l’underground queer de Chicago.