Portugais d’origine angolaise et expatrié à Manchester, A.k.Adrix dévoile sur son deuxième album Código de Barras une version nouvelle du son batida, bien connu des rues lisboètes. Une sortie majeure pour Principe Discos, le label phare de Lisbonne.

Sorti en fin d’année dernière sur Principe, le deuxième LP d’A.k.Adrix reprend tous les codes de la batida et les transforme en quelque chose de nouveau, un son à la fois pétri d’afro-house et plus apaisé. Le sentiment d’urgence de cette musique cousine du kuduro s’y retrouve ralenti, comme pour être savouré plus longtemps, hors du club. Sur ces mini-titres qui ne dépassent jamais les trois minutes, A.k.Adrix déroule un son qui tire moins des influences jungle et drum’n’bass qu’on lui connaissait que d’une polyrythmie complexe, tout autant percussive et entêtante dans son registre.

Si les têtes de proue du reconnu label de Lisbonne ne sont plus à présenter (Nidia, DJ N**** Fox, Niagara, DJ Marfox), la jeune garde influencée kuduro et batida explore d’autres possibilités et s’éloigne de l’attendu pour créer des sons nouveaux. Depuis Manchester où A.k.Adrix officie, il côtoie un autre expert du genre en la personne de Nazar, dont l’album Guerilla édité chez Hyperdub est une des sorties incontournables de l’année dernière.

Dans une interview pour le magazine anglais The Wire, Nazar décrit son travail et celui d’A.k.Adrix comme les deux faces d’une même pièce, explorant des directions différentes à partir des mêmes influences angolaises : maximalistes pour l’un, minimalistes pour l’autre. Ensemble, ils collaborent sur le titre Omalã Vo Feka pour l’EP Territorial de Nazar, sorti le même jour que l’album d’Adrix.

Et pour ceux qui seraient en manque de sons plus immédiats dans le registre afro-club, on vous conseille aussi les edits qu’A.k.Adrix lâche ponctuellement sur son soundcloud, qui font sans peine un grand écart entre l’afro-house et des edits d’Ariana Grande.


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