Jeune photographe originaire du Havre, Théo Gosselin parcourt les routes d’Europe et des Etats-Unis depuis déjà quelques années, et en immortalise des tranches de vies qui respirent l’argentique et l’authentique.

De là à faire le lien avec l’univers de Kerouac et son épopée itinérante Sur La Route, il n’y a qu’un pas. Les no man’s land de l’Amérique profonde, les lacs reclus et les stations essences enclavées au milieu de nulle part… L’immersion dans un quotidien itinérant a rarement été aussi bien portée par un travail photographique.

Car ce qui fait tout l’intérêt de ces clichés, c’est la sincérité qui s’en dégage : ce sont ses potes, ses road-trips et sa vie de tous les jours que le photographe nous dévoile, sans mannequin, éclairage tamisé ou décor en carton pâte. Le travail de Gosselin dresse l’esquisse d’une ambiance néo-beatnik, affranchie des codes et de l’effervescence urbaine. Un cadeau empoisonné de mélancolie, car l’odeur de liberté qui en émane donne sérieusement envie de se barrer au gré des vents.

Au risque de vous y perdre pendant quelques heures, vous pouvez retrouver l’intégralité de son travail sur son blog. Et si pour débuter votre aventure personnelle, l’idée d’un road-trip jusqu’en Ardèche vous plaît, sachez que l’artiste présentera une expo photos à Ruoms à l’occasion du festival Heart Of Glass, Heart Of Gold.