Les musiques électroniques continuent leur ascension dans la vie culturelle toulousaine, grâce à des collectifs et des associations plus motivées que jamais. Parmi elles, La Petite est en train de devenir une grande dans ce creuset musical.

Créée en 2004, elle a pour objet le soutien et le développement des formes innovantes de créations artistiques, en proposant une diffusion la plus large possible et en développant un rapport créatif à l’espace et à la ville. Après cinq éditions du festival «La Petite invite», l’association a fait le choix de revenir à un projet plus intimiste avec les « The Waiting Room », des soirées du type After Work qui ont toujours lieu en milieu de semaine de 19h30 à 23h30. En plus de proposer des line up pointus à chaque événement, La Petite propose à son public de découvrir la ville différemment en organisant les Waiting Room dans des lieux ou des espaces atypiques transformés pour l’occasion. La première saison a rencontré un franc succès et c’est avec plaisir que l’on retrouve ces soirées pour une deuxième saison qui s’annonce prometteuse.

L’une des soirées phare de ce début de deuxième saison a sans aucun doute été celle  qui s’est déroulée le mercredi 17 décembre dans la galerie d’art Lieu-Commun avec Randomer l’une des figures montantes de la scène techno UK. Le dernier épisode en date s’est déroulé  le jeudi 26 février à l’Espace Cobalt, un lieu normalement dédié à des réceptions ou des séminaires professionnels.

L’ambiance se met en place dès la sortie du bus, alors que nous faisons face à de grands hangars. Quelques centaines de mètres plus loin, la musique commence à se faire doucement entendre et nous apercevons enfin l’entrée de la soirée. Après être passé à la billetterie située au fond d’un bus des années 70/80, nous pénétrons enfin dans l’un des hangars où se déroule la «The Waiting Room». Une fois à l’intérieur, on découvre deux salles immenses et tagés style warehouse.

Plusieurs stands sont installés dans la première salle et tout est pensé pour que le public se sente le plus à l’aise possible. La soirée commence avec Weronika, co-fondatrice du collectif Du Vent Dans Les Poils qui lance les festivités avec un set progressif entre tech-house et techno.

Juste après elle, ce sont les deux italiens de Ninos Du Brasil qui prennent le relais. Passionnés par les percussions d’Amérique latine et férus d’ethnomusicologie le duo nous offre un live énergique, mélangeant percussions, rythmes brésiliens et nappes techno sombres. Le résultat est impressionnant et le public semble être vite conquis. Vers la fin du live, la foule commence à se disperser et c’est avec une certaine impatience que l’on attend la tête d’affiche de la soirée.

Lorsque Tessela se met en place derrière le dj booth, le public commence à s’amasser plus sérieusement devant la scène, désertant les différents stands et le food truck des Mec Au Camion. En à peine deux tracks, le petit protégé de R&S Records transforme l’édifice en un véritable club techno ou l’on aimerait rester toute la nuit. Une techno pondérée et efficace s’échappe du sound system pendant tout le set de Tessela, ne nous donnant aucune chance de quitter le dancefloor avant la fin de son set.

La soirée se termine à 00h30, comme prévu, et c’est l’heure de rentrer à la maison avec la sensation d’avoir dansé toute la nuit. C’est avec impatience que l’on attend la prochaine «The Wainting Room» en espérant qu’elle nous réserve encore de très belles surprises.

Retrouvez toutes les infos de La Petite sur le site et la page Facebook de l’association.

Crédit photo ©Gigsonlive