La scène indie rock britannique se porte plutôt bien, merci.

Terre d’origine du rock occidental moderne, le Royaume-Uni a toujours su conserver son hégémonie sur le genre en Europe. Cette contrée qui a vu naitre les plus grands groupes de tous les temps tels que les Beatles, Joy Division ou encore les Smiths livrait depuis plusieurs années d’excellents crus en matière de musique indé. Seulement, nous n’avions rien vu de révolutionnaire depuis 2005/2006, quand Bloc Party et les Arctic Monkeys ont réinventé le indie rock. C’est certainement par leur vision de la musique et de l’art en général que les britanniques se démarquent de leurs voisins. Dès son plus jeune âge, le jeune pouce apprend la musique avec assiduité dès son entrée en primaire. Cela explique donc d’une part le talent naturel des groupes anglais, d’autre part leur capacité à monter en puissance voire à se faire signer, même sur les plus petits labels. Sans parler de « revival » au sens péjoratif du terme, les dignes héritiers de Curtis, Morrissey, Okereke, Turner et consorts possèdent un son bien à eux qui les établit comme leaders face à leurs confrères européens.

As Elephants Are (Alternative/Indie/Rock)

L’étoile montante de la scène indie anglaise. As Elephants Are, c’est avant tout un groupe universitaire de High Wycombe qui composait par obligation. Et à entendre ses hits tels que “Crystal”, “Went Wrong” ou encore “Breathe”, on sent tout de suite que les boys font leurs devoirs avec assiduité. Leur indie rock caractérisé par une voix unique et des riffs ultra catchy savent à la fois bercer et exciter les sens. Groupe particulièrement addictif, tu auras envie de rappuyer sur play à la fin de chaque morceau.

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Coasts (Indie/Rock/Dream Pop)

Citant Foals et Arctic Monkeys comme influences majeures, le quintet de Bristol offre un véritable son hybride entre ces deux mastodontes. Formé en 2011, Coasts a su résister aux girons des majors en suivant une voie résolument indé. C’était avant que le groupe explose aux States après la signature d’un contrat chez Capitol Records. Leurs tracks, pleines de guitares rafraichissantes et de vocales motivantes nourries à des rythmiques africaines font mouche au premier coup.

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Moats (Alternative/Rock/Indie)

Des guitares bruitistes, des rythmiques puissantes et un frontman à la voix criante. À la limite du punk, leur rock prompt et énergique a probablement été allaité par Nirvana et les Smiths. Moats est certes un petit groupe mais a déjà un bon parcours derrière lui. Ils ont d’ailleurs enregistré, produit et mixé leur premier opus eux-mêmes avant sa parution en 2012. Un combo qui offre un bon compromis entre les Strokes, We Were Promised Jetpacks et Parquet Courts qu’on entend tous les weekends dans les bars rock.

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Eagulls (Post Punk)

Quand on écoute Eagulls pour la première fois, on a l’impression d’entendre la progéniture de Joy Division et des Smiths. Un savant mélange de guitares résonantes, de batteries implacables et de chant criard. Leur univers sonore se montre relativement glauque et colle parfaitement à leur esprit punk nostalgique des années 70. En prêtant l’oreille entre deux refrains, on croit d’ailleurs entendre un message politique dans la voix révolté de George Mitchell. Vous êtes avertis, Leeds a son groupe engagé.

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Fatherson (Alternative/Rock/Indie)

On a rarement entendu un jeune groupe aussi pointilleux sur le son. « I Am An Island », premier opus des écossais, est un condensé de ce qui se fait de mieux dans la musique anglaise. Un rock alternatif brut imbibé de guitares à la Biffy Clyro accompagnées d’un songwriting réfléchi façon Coldplay, mais pas pompeux. Exit les chansons gnangnan de Chris Martin post-rupture, ici les mecs jouent un rock à guitare autoritaire aux relans pop mais dans l’ensemble propre. Un peu trop propre d’ailleurs. Ceci dit, Fatherson sait comment emporter le public avec lui en live. On en a d’ailleurs fait l’expérience à la rentrée, lorsqu’ils ont fait la première partie de We Were Promised Jetpacks. Un quartet à suivre.

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Racing Glaciers (Indie/Alternative/Pop)

Ce petit groupe provenant de Macclesfield n’est pas un combo indie comme les autres car ses chansons sont pour la plupart très personnelles et mettent à contributions des cuivres tels que la trompette. Loin de ses homologues, Racing Glaciers produit des balades aériennes et enivrantes qui ne sont pas sans rappeler Bloc Party. En somme, du indie rock à guitares douces pimpées à des instruments peu conventionnelles.

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Glacier Pacific (Indie/Dream Pop)

On en sait très peu sur ce jeune quartet si ce n’est que leur musique apporte un vent de fraicheur sur toute la scène britannique. Leurs morceaux prône tantôt le calme et la sérénité (“Canyons”), tantôt la rébellion et l’exaltation (“Give Up”). Sur les traces de leurs compatriotes de Leeds Alt-J, l’indie pop de Glacier Pacific peut sembler pauvre à la limite du chiantissime. On leur accordera cependant la classe de savoir jouer avec les tempos et d’offrir un peu de tempérance à la scène british qui a pour habitude de faire dans l’épique et le rentre-dedans.

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Pixel Fix (Indie/Dream Pop)

Oxford est le foyer de nombreux groupes talentueux qui ont apporté leur pierre à l’édifice (Foals, Radiohead, Supergrass…). Et ce n’est certainement pas un hasard si le quartet Pixel Fix pioche ses influences directement à la maison. La couleur psychédélique des samples et des synthés provient certainement de l’œuvre de Thom Yorke tandis que le son aigüe des guitares renvoi instantanément au quintet emmené par Yannis Phillippakis. Ce condensé fonctionne très bien au sein des constructions mélodiques de ce jeune groupe qui prend un malin plaisir à nous bercer. Le répertoire ultra dreamy du groupe pousse au chill et l’a aidé à se construire rapidement une notoriété outre-manche. Un artiste qui plaira à ceux qui en ont ras-le-bol des mêmes playlists sur Soundcloud avec de l’electro pop à la Metronomy.

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