La scène indie rock néerlandaise compte de nombreuses perles, avec Kensington en chef de file incontesté. Cette partie de l’Europe tend toujours vers plus de confidentialité mais le réseau de labels indépendants implanté sur le web permet encore plus de découvertes indie, preuve que ce genre n’est pas prêt de s’essouffler. C’est le cas de Nausica, qui en remémorant PJ Harvey, Warpaint ou The Brightest Diamond en seulement quelques minutes risque de rapidement faire son bout de chemin à travers le Vieux Continent, surtout lorsque les États-Unis en ont déjà fait l’éloge.

Révélé grâce aux deux petites structures Waves For The Masses Records (Italie) et Woda Kolonska Records (Allemagne), qui publient leur premier EP The Molecules Fall Closer courant 2014, Nausica annonce déjà un univers sonore mêlant tout ce qui se trouve de mieux depuis les balbutiments du rock indépendant. Distorsions éparpillées à perte d’écoute (“Jane Doe”), mélodies pop entrainantes sur des rythmiques jazzy mesurées (“Black Jacket”), balade mélancolique qui chante le désespoir (“Soldiers”) ou guitares presque brouillons qui rappellent Broken Social Scene et Arcade Fire (“World Wide”), Nausica s’autorise même à jouer la carte du crescendo pour une fin à grande ampleur, jouer avec tempérance (“Marie”).

En d’autres termes, le quatuor néerlandais nous présente un éventail large de thématiques musicales ce qui rend son oeuvre d’autant plus riche et intéressante, à une période où des groupes d’indie music choisissent la facilité du revers electro-pop sans pour autant y réussir d’ailleurs.

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