Sous le jeune projet Odesza se cache un duo américain de chill music formé par deux amis de lycée : Harrisson Mills (aka CatacombKid) et Clayton Knight (aka Beaches Beaches). Après un premier EP, “My Friends never Die”, très acclamé sur The Hype Machine, ils se sont lancés à corps perdu dans l’écriture d’un album, largué sur les ondes en Septembre dernier. Entre temps, le duo a évoqué avec nous le processus de création du diaphane « In Return », tout en défendant la cause des femmes et en bavant comme il faut sur l’EDM.

Bonjour Odesza, vous avez lancé votre premier album en septembre, pouvez-vous nous expliquer votre parcours ? Comment avez-vous fini par produire de la musique électronique ?

On est tous deux passionnés de musique depuis le plus jeune âge. Clayton a étudié le piano pendant le collège et le lycée tandis qu’Harrison jouait des cuivres au lycée puis s’est initié au samplers.  On a tous les deux été plongés dans la production musicale au collège et avons commencé à explorer Logic et d’autres stations audio-numérique.

En général, est-ce que vous composez de la musique pour vous ou pour un public ? Si c’est pour un public, quelles sont les réactions que vous attendez suite à la sortie de votre premier album “In Return” ?

On fait tous les deux de la musique pour nous et on aime le processus de création musical. On espère simplement que les personnes qui aiment notre musique l’aime autant que nous.

On a l’impression que l’ordre des titres de l’album n’est pas choisi au hasard.. Il y a t’il une histoire derrière “In Return” ?

“In Return” est pour nous une sorte d’ode au retour à la maison après un long voyage l’année dernière. On a passé beaucoup de temps sur la liste des morceaux, cherchant l’ordre qui ferait évoluer l’album naturellement. Nous sommes tous deux de grands fans d’albums bien construits et nous sommes plutôt bons pour ce qui est d’accomplir le meilleur de nous même.

Votre musique évoque la lumière et la joie, selon vous quel est le meilleur moment pour écouter “In Return” ?

In Return est sensé être un album très personnel. La meilleur façon de l’écouter serait dans l’intimité absolue d’une chambre, avec un casque audio sur les oreilles, permettant de mettre de côté la distraction de nos soucis journaliers et de se perdre un peu dans la musique.

Est-ce que cette musique lumineuse correspond à vos deux personnalités ?

On aime tous les deux la musique qui nous fait perdre la notion du temps, dans laquelle on peut facilement se perdre. La musique qui nous transporte et nous fait oublier ce qui nous entoure.

Que pouvons-nous apprendre de votre histoire, votre relation, votre façon de travailler ensemble lorsque l’on écoute l’album ?

Cet album était une vraie expérience pour nous. On a essayé de se surélever en testant de nouvelles techniques et en travaillant avec d’autres artistes. Heureusement, cela se ressent dans l’album.

On croirait entendre les mêmes sonorités dub que dans le titre de Flume “Bloom”, quelles ont été vos inspirations quand vous avez composé ” In Return” ?

On a écouté plein de musiques différentes pendant le processus de composition. On a effectué différentes performances plus centrées sur le monde de l’EDM et nous voulions vraiment partir loin de ce genre de sonorités très lourdes et dissonantes. Cet album doit être la sensation agréable d’un son ambiant.

Comme nous pouvons le voir, vous avez travaillé avec de nombreuses femmes pour l’album. Est-ce que vous luttez pour l’égalité des genres dans la musique électronique? Quelle est votre opinion sur la place des femmes dans la musique ?

Nous sommes tous deux pour les femmes dans la scène musicale et sommes de vrais fans d’une longue liste d’artistes féminins. Nous avons fait un usage prédominant de voix féminines dans l’album car on préfère ce type de voix, tout simplement.

Comment définissez-vous votre musique ? Selon vous, quelle est votre place dans la scène américaine ?

Nous sommes sur tous les fronts lorsqu’il s’agit de musique. Nous voulons essayer de montrer au gens que la musique électronique n’est pas obligatoirement forte et armée de drops, elle peut être mélodique et harmonieuse.

Le site Hype Machine a contribué à votre succès, pensez-vous que la musique électronique aurait pu marcher autant sans Internet ?

Nous devons notre succès aux communautés en ligne, nous ne serions pas là sans cette possibilité de partager la musique librement via internet.

Qu’avez-vous appris en produisant cet album ensemble et que pouvez-vous nous dire sur vos prochains projets ?

Nous avons appris beaucoup sur ce projet en travaillant avec les autres artistes, essentiellement des chanteurs, et nous avons hâte d’utiliser ces connaissances pour le prochain album.

Pour conclure cette interview, avez-vous un dernier mot pour nos lecteurs ?

Nous voulons simplement vous remercier d’avoir écouté notre album et nous sommes très reconnaissants de tout l’amour et le soutien que nous avons reçu.