Soichi Terada est l’une des incarnations parfaites de ce qu’est la musique house dans les années 2010 : une subtile ambivalence entre le son des origines et la volonté de renouveler la housosphère, désormais démocratisée, déployée, réinventée, étirée, étiolée… Parfois embellie, parfois amochie. Producteur emblématique de la japan house des nineties, Soichi s’inscrit dans un mouvement essentiellement club qui se développe progressivement et conjointement aux grands courants « classiques », à savoir la house noire-américaine et toutes ses ramifications. Fin des années 1980, la house prend son envol dans les boîtes enfumées de Tokyo et des autres grandes villes de l’archipel nippon, déridant une société japonaise manifestement très à l’aise avec ces nouveaux codes de la fête prônant respect, pluralisme, amour et unité. Le Japon grappe avec brio sa place sur la scène électronique mondiale, trop (injustement ?) dominée par les producteurs américains, puis européens.

Sur son propre label, Far East Recordings, Soichi Terada pose les bases fondamentales de la house nippone : lyrics anglophones, esthétique virtuelle et flashy, teintes 8-bit, réinterprétation des codes culturels nationaux, groove simple et mélodies efficaces (comme sur le célèbre « Tokyo XX »). Tout se met en place pour l’édification d’un sous-genre musical qui attirera et inspirera un bon nombre de diggers occidentaux, particulièrement anglais. Aujourd’hui encore, la japan house fait des merveilles et bon nombre de DJ se pressent vers les bacs des disquaires tokyoïtes, regorgeant de surprises et pépites oubliées dans la masse créative d’un des pays les plus productifs au monde, et ce sur tous les plans. Si on y retrouve les éléments fondateurs de la house music américaine, la japan house reste une musique essentiellement japonaise, inspirée de l’esthétique chaude et géométrique de son art traditionnel, née de cette relation si particulière que les nippons entretiennent avec les machines. En effet, étant une nation au rayonnement technologique immense, les artistes japonais ne pouvaient que légitimement s’insérer dans ce mouvement global qui allait, aussi rapidement qu’un snare étouffé, donner naissance à la club culture.

C’est dans cet esprit que Soichi Terada produit ses premiers morceaux, instituant avec densité, comme il l’exprimera dans l’interview qui suit, une relation intense, voire intime, avec la machinique indispensable à la production de musique électronique. Producteur de house génial au début des années 90, la suite de sa carrière se diversifie et se densifie. Il sera notamment très influencée par une nouvelle vague musicale explosive venue d’Angleterre, amenant sur les platines du Pays du Soleil Levant les nouvelles sonorités drum’n’bass et jungle qui secouent alors les adeptes de « hardcore » à l’européenne. Son ambition sera dès lors de mêler des éléments plus « classiques » de la musique japonaise à des drums rapides et rugueuses. Pari réussi avec des morceaux d’anthologie comme « Sumo Jungle », qui lui ouvrira même les portes de l’univers des jeux-vidéos, puisqu’il produira par la suite la bande son de plusieurs jeux sortis sur Playstation 1, dès 1994.

Quelques périples en Amérique du Nord, New-York en particulier, où il enregistre bon nombre de morceaux et se fera pote avec les pontes de la scène locale, permettent à Soichi Terada de développer son art et de gagner en popularité auprès de la scène locale. Alors que la musique house se diversifie dans la suite des années 1990, qu’elle se densifie et s’exporte de plus en plus, Soichi produit avec patience et ferveur au Japon, et aide ainsi d’autres artistes à se constituer une identité et une empreinte sonore, délaissant quelques peu sa propre créativité au profit d’un gain technique considérable, s’amplifiant au fil des années. Près de 25 ans plus tard, le producteur et DJ d’origine chinoise Hunee, l’un des piliers du mythique label et disquaire amstellodamois Rush Hour, remet au goût des jours les premiers titres stratosphériques de Soichi Terada en publiant une réédition des morceaux originaux de Far East Recordings. Intitulée « Sounds From The Far East », la compilation reprend l’essentiel des productions du label nippon en 13 morceaux d’une qualité incroyable, comprenant deux productions de l’artiste et ami de Soichi Shinichiro Yokota, ainsi qu’une collaboration avec Manabu Nagayama, en réalité une reprise du premier et mythique titre de Soichi, « Sun Shower ».

Il est assez étonnant de constater que cette musique, redécouverte après un quart de siècle de confidentialité, connaît un succès plus qu’énorme au sein de la communauté house occidentale et japonaise. Des morceaux de choix, tels que « Do It Again » ou « CPM », agitent depuis 2015 les dancefloors au rythme des lives que Soichi enchaîne un peu partout, et représentent désormais les origines de la japan house. D’une énergie débordante, le nippon écume les clubs et festivals, toujours le sourire aux lèvres et la curiosité facile – et fascinante -, d’une humilité incroyable et d’une passion à toute épreuve. De passage au Sucre en septembre dernier, en compagnie de son comparse Hunee, nous avons eu le droit à un magnifique moment de fête, ainsi qu’à une performance musicale d’une qualité rare. Fan de hip-hop devant l’éternel, Soichi commence son live avec une reprise estampillée east coast du légendaire « Black Dog » de Led Zeppelin.

Le tempo s’accélère doucement et Soichi enchaîne ses hits, déclenchant des ovations sur « Do It Again », jugé comme le meilleur morceau de sa compilation récente de 2015. Et le japonais ne fait pas que de la musique, loin de là : c’est une véritable performance visuelle, un homme à la vitalité immense et ouverte vers son public qui danse, chante en playback, mime ses tracks, joue avec le public dans une complicité sans pareil. Il choppe même un parapluie, posé derrière la scène, afin de réaliser un solo de guitare funky et totalement barré. Son heure de live se termine, Soichi va dans la fosse, embrasse et salue les danseurs, range tranquillement dans sa valise personnelle (à côté de la scène !) son barda de machines, avant de retourner remercier ses hôtes et son public. Un vrai gentleman, en plus d’un musicien de génie.

Soichi Terada étant arrivé à Lyon deux jours avant son live, nous avons eu l’occasion de passer une bonne heure et demi avec lui, et de lui poser quelques questions sur son expérience et sur le live qu’il allait nous présenter. On le remercie infiniment pour son temps et ses réponses, ainsi que l’équipe du Sucre pour avoir facilité cet entretien.

Salut Soichi, merci encore de nous recevoir ! Tu produis de la musique depuis un long moment maintenant. Comment en es-tu arrivé à produire ce genre de sonorités, comment es-tu tombé dans la house music ?

A la fin des années 80, un ami d’ami a commencé à organiser des soirées house. Un jour, je m’y suis pointé. C’était ma première expérience d’écoute de la musique house. J’étais très excité et fasciné par cette musique avec laquelle je n’étais pas du tout familier. Je me demandais : « pour quoi cette musique est-elle faite ? Quels sont ces sons, comment cette musique est-elle construite ? ». J’ai donc commencé à produire ma propre house.

Tu te souviens de ce que tu as ressenti la première fois que tu as entendu de la house ?

Je me suis senti attiré et fasciné par la drum machine et par le beat. Ce beat machinique, les drums humaines ne pouvaient pas le reproduire. La façon de programmer les drums machines, les lignes de basse simples, les éléments minimalistes, le son, tout cela m’a enveloppé.

 Tu as produit d’autres genres musicaux avant de commencer la house ?

J’étais membre d’un groupe, je jouais des percussions et du keyboard. À l’origine, je jouais de l’orgue électronique et des synthétiseurs. Je jouais aussi de la drum machine, avec des éléments simples : un beat, un snare, des hit-hats. J’étais aussi très intéressé par le sampling, par le fait de créer des boucles avec des samples. Parfois, certains instruments, comme une guitare, ou des morceaux entiers. Je les place dans le sampler, et je les modifie, je change la tonalité, le pitch. Je suis fasciné par la manière de créer du son nouveau à partir du sampling, particulièrement des samples tirés de la musique rave.

Tu penses que ta musique est plus essentiellement japonaise, ou occidentale ? Je veux dire, la house music est un son originellement occidental. Est-ce que cela t’arrive d’insérer des éléments de musique japonaise traditionnelle dans tes compositions ?

Pour moi, au début, mon objectif était de coller au son américain. Mais je ne pouvais pas réellement le faire. Je ne suis pas sûr des raisons, mais je ne voulais pas jouer de la musique exclusivement américaine, ou de la house européenne, plus tard. Parfois, j’essaye d’incorporer des éléments japonais issus de la musique traditionnelle dans mes productions. Mais cela a crée une sorte de conflit, tout d’abord en moi mais aussi avec le public devant lequel je jouais.

Mais c’est drôle, car ma musique n’est ni totalement américaine, ni totalement japonaise. J’adore mixer les genres, la musique électronique et la musique japonaise traditionnelle. J’essaye de garder ce cap.

Un jour, je jouais de la house que j’avais produite moi-même, et un ami me dit alors « où est la house music là dedans ? ». J’étais tellement déçu (rires). Je pensais : « mais, c’est de la house ! ». C’était mélangé avec des sons japonais, mais mon ami ne l’entendait pas de cette façon !

A l’époque, tu allais voir ton pote Larry Levan qui organisait ses soirées légendaires au Paradise Garage. Qu’est-ce que tu as ressenti la première fois que tu y es allé ? Comment cela s’est passé ?

Quand j’ai appris l’existence du Paradise Garage, le lieu était en réalité déjà fermé, en 1987. Je vivais alors à Tokyo. Ce n’est qu’en 1989 que je suis allé aux Etats-Unis avec quelques uns de mes disques promotionnels. À la fin 1989, plus précisément. J’avais une track de house japonaise avec la voix de Nami Shimada dessus. Le morceau s’appelait « Sun Shower ». Il y avait une soirée occasionnelle dans une warehouse à New-York, downtown. C’était organisé par des gens qui étaient inspirés par l’atmosphère du Paradise Garage. Dans ces soirées, on retrouvait des figures du club comme Larry Levan, Nick Jones et Victor Rosado, qui y jouaient aussi. Je suis allé à ces soirées appelées Choice avec mes disques promo. Je les ai donnés au promoteur, qui était aussi japonais, Ishioka, et qui est le fondateur de King Street Sounds et de BPM Records. Il a donné mes disques au DJ qui a commencé à jouer « Sun Shower », et le titre a eu assez vite une bonne réputation au sein de la scène new-yorkaise.

Parallèlement, est-ce qu’il y avait une scène japonaise pour la musique house ? Comment les japonais ont réagi à l’arrivée de ce nouveau genre musical ?

C’était positif pour moi d’avoir une réputation qui ne venait pas du Japon. A l’époque, je travaillais aussi beaucoup comme ingénieur du son et arrangeur, en plus de produire des remixes. J’ai donc eu de plus en plus d’offres de remixes au Japon à cette période, de plus en plus accolées à l’industrie musicale japonaise. Mais dans les années 90, j’ai eu de moins en moins d’opportunités de me produire en tant que DJ. Je jouais ma musique en live, mais de moins en moins en tant que DJ.

Donc tu étais plus tourné vers la production ?

Oui, absolument. J’aimais plus produire et remixer des morceaux que de me produire en tant que DJ.

Je sais qu’alors tu t’es tourné vers d’autres styles musicaux, comme la drum’n’bass ou la jungle. Comment as-tu opéré la transition entre tes origines house et ces nouvelles sonorités ?

Au début des années 1990, la scène drum’n’bass a commencé à émerger, surtout en Europe, et en Angleterre. Je n’avais jamais écouté cette musique avec un système son puissant, et donc adapté. En 1994, je suis allé dans un club qui passait de la drum’n’bass avec un très fort volume à Tokyo. J’ai été immédiatement secoué par ce son, de la même façon que lorsque j’ai entendu de la house music pour la première fois. Je ne pensais plus qu’à assister à des sets de drum’n’bass, et je voulais produire moi-même ce genre de sonorités. Pourtant je n’ai pas produit énormément de morceaux dans ce style, entre 13 et 15 pistes je dirais !

Mais j’ai eu une idée intéressante : mélanger la drum’n’bass avec la musique traditionnelle sumo. Donc j’ai regardé des combats de sumo, tout en créant des éléments rythmiques de drum’n’bass. Ensuite, j’ai inséré dans mon sampler des éléments de musique sumo, en essayant d’arranger le tout.

Tu as essayé à l’époque de te rendre au Royaume-Uni ?

Malheureusement, je ne pouvais pas y aller. Mais beaucoup de DJs anglais sont venus au Japon, comme Gordie par exemple. Dans le milieu des années 1990, j’allais souvent dans une soirée drum’n’bass à Tokyo où jouaient des artistes anglais. Les disquaires japonais ont commencé à importer ces morceaux britanniques. Je dépensais mon argent majoritairement dans mes instruments, peu dans les disques. Bien sûr, j’achetais des disques, ceux que j’aimais le plus et que je pouvais écouter et écouter encore. Mais j’allais surtout dans les clubs, pour écouter la musique qui y était jouée, et lorsque j’avais une idée pour un morceau, alors même que j’étais dans la foule, je rentrais chez moi et j’essayais de produire des démos à partir de ce que j’avais entendu.

Cela me permet de te demander : quelles sont tes autres sources d’inspiration ? Est-ce que ta musique vient principalement, si ce n’est essentiellement, ce que tu entends en club ou lors d’événements musicaux ?

C’est souvent ce que j’entends sur le dancefloor, ce sont des moments précieux pour moi. J’aime aussi le genre d’environnement opposé, là où il n’y a aucun son. Lors de promenades par exemple, c’est très positif pour moi.

La plupart des DJs que j’ai pu rencontrer me parlaient effectivement d’endroits calmes, au sein desquels ils peuvent réfléchir et, paradoxalement, produire de la musique faite pour être écoutée très fort, dans un environnement agité. Ce contraste est intéressant. En Occident, on voit le Japon comme un pays très spirituel. Tu penses que ce côté spirituel se ressent dans les clubs ? Les gens arrivent à rentrer en transe sur la musique ?

A ma grande surprise, je n’ai jamais ressenti ce genre de spiritualité dans un club. Parfois, j’ai le sentiment d’une certaine atmosphère spirituelle dans un club. Je me souviens d’avoir joué au Berghain il y a quelques temps. Je pouvais sentir une sorte de spiritualité dans ce lieu, si particulier, notamment dans le Panorama Bar, qui est plus tourné vers la house music. Dans ce bâtiment, je sentais une énergie spirituelle, un peu comme si j’entrais dans un temple, ou dans une église.

C’est important pour toi d’établir une sorte de connexion avec ton public ?

Je ne pense pas à avoir une connexion particulière avec l’audience. Cela vient naturellement. Je suis très impliqué pour faire passer un moment agréable au public, bien sûr. Mais ce n’est jamais intentionnel. Parfois, je décide de jouer plus cool, de ne pas surjouer mon live. Je bouge souvent trop (rires). Cela fait parti de mon tempérament. C’est la façon dont j’exprime ma musique, même si celle-ci a été produite il y a 25 ans de ça.

Tu es une personne très souriante il est vrai !  Tu t’exprimes de façon très naturelle.

Peut-être que l’expression de ma musique est basée sur mon expérience du dancefloor du début des 90’s. Je suis comme ça aussi sur la piste de danse (rires).

Est-ce que tu penses que la façon dont les gens écoutent la musique house a changé depuis que tu as commencé ta carrière, au début du mouvement ? Le dancefloor est-il plus libre avant ?

C’était très surprenant pour moi mais le public est très réceptif et énergique à ma musique, et à la house en général. C’est une musique de liberté, profondément. C’est un immense plaisir. Rush Hour a fait une très bonne compilation. La sélection doit être bonne, puisque les gens l’écoutent avec plaisir je crois, et je l’écoute avec le même plaisir. Mais j’ai tout de même du ajouter quelques pistes originales afin de rendre cette sélection plus moderne.

Quelle est la seule chose essentielle, selon toi, pour produire une bonne track house ? Quel est l’élément le plus important ?

La ligne de basse joue clairement un rôle énorme. Mais parfois les boucles sont tout aussi importantes – je les écoute en boucle, et en boucle. Il n’y a pas une seule et unique façon de faire de la house selon moi. La drum machine m’inspire beaucoup également, mais je ne peux pas spécifier vraiment comment on peut parvenir à produire du bon son. Cela vient tout seul.

Tu produis également de la musique pour jeux vidéos. Est-ce que ton processus de production varie ou bien produis-tu de la même façon, invariablement ?

Le processus est différent de celui servant à produire de la musique house. La production de ce genre en particulier est basé sur des screenshots, produits par le directeur de production du jeu vidéo en question. Je dois les voir pour composer de la musique dessus. Ensuite, je produis ma musique et je la remets au directeur. Il doit juger si la musique doit changer, si elle doit sonner plus ronde, si je dois enlever des éléments de batterie, etc. La décision finale appartient au directeur et à lui seul. Parfois je suis frustré par les requêtes de la direction pour changer la musique. Mais à mesure que le temps passe, j’en arrive même à oublier ce travail (rires).

Mais pour produire ma musique house, toutes les décisions me reviennent, bien sûr. C’est la liberté, ma liberté. Je peux produire une musique de quinze minutes comme de quinze secondes, c’est merveilleux.

Comment es-tu entré en contact avec l’équipe de Rush Hour ?

C’était en 2014, Hunee m’a contacté pour me proposer de sortir la fameuse compilation de mes productions passées, sur Far East Recordings. J’ai bien sûr accepté, et il a établi une sélection des morceaux sortis originalement sur le label. Ensuite, Hunee m’a présenté à Antal, de chez Rush Hour aussi. On a fini par sortir ces tracks qui dataient d’il y a 25 ans.

Es-tu surpris que cette musique, que donc tu as produit il y a un bail, connaisse un succès aussi énorme aujourd’hui ? 

Oui j’étais très surpris. Pas seulement surpris, mais aussi énormément touché et gratifié. Je peux re-jouer mon live, que j’aime beaucoup, avec mes machines de l’époque, c’est génial. Ca me permet aussi de donner des interviews, avec toi par exemple, ici, à Lyon (rires) ! C’est vraiment incroyable et je ne peux que ressentir de la gratitude pour tout ça.

En écoutant les musiques présentes sur cette compilation, on est frappé par leur aspect très nineties. C’est sûrement ce que les auditeurs d’aujourd’hui recherchent, ce côté oldschool. Ils cherchent à revenir aux racines, aux origines. Cependant, as-tu prévu de te consacrer à d’autres genres musicaux ? 

Oui, depuis 2000 j’ai un autre projet musical. C’est une installation vidéo avec de la musique 8-bit, originalement produite pour des jeux vidéos. Cela s’appelle  « Omotaka ». J’ai donc deux types de performances, celle de Soichi Terada et celle de Omotaka.

Comment s’organise ton live ?

Pendant mon live j’ai mon clavier-maître, avec mes anciens samplers et mon ordinateur – pas de vinyles. Pour faire cette performance, un gars de Rush Hour m’a suggéré de faire un live avec seulement du hardware des années 1990. On a beaucoup parlé de ça, et ça me permet de faire une vraie performance, en accord avec l’esthétique de l’époque. Mais c’est un système énorme et très instable, c’était donc dangereux de n’avoir que du hardware. J’ai donc ré-enregistré mes différentes pistes dans mon ordinateur et dans mes samplers.

Quelle importance accordes-tu à l’improvisation ?

Parfois j’improvise quelques mélodies, mais globalement tout est bien organisé !