Une silhouette seule dans une forêt abandonnée. Une femme astronaute prostrée sur un lit. Les cordes qui résonnent et ajoutent à l’épique de sa solitude devant l’immensité vide d’une piscine sans remous, ou celle du miroir, autre abîme non moins absorbante.

Comme on le devine dès la première minute, ce sont les affres de la solitude qui sont explorées dans So Far Too Close, magnifique clip d’Anton Oak réalisé par Robin Pogorzelski. La solitude, c’est celle – comme la vidéo le laisse imaginer – d’une astronaute retournée sur terre pour la découvrir vidée de tout être. Avec pour seule compagnie la nature, les machines et les infrastructures restées intactes, le personnage ère dans le clip, s’invente de la compagnie et tente de rendre le passé présent.

Le chant, les cordes et la production gagnent en force crescendo jusqu’à la rupture, jusqu’au retour à la réalité où le personnage se redécouvre seule, à observer les cours d’eau qui s’écoulent toujours, seuls vestiges tangibles d’une réalité passée.

L’utilisation des cordes, c’est le fil rouge du lyonnais Anton Oak, dont le son gagne en gracieuseté et en puissance quand elles emplissent la bande de leurs accents épiques, à mi-chemin entre la pop, l’électronique et la partition classique.