Le château de Grammont a une nouvelle fois reçu le festival Family Piknik, et ce, malgré les efforts de la nouvelle municipalité qui souhaitait retirer les autorisations aux organisateurs… Et toc ! On y est, on y reste ! Comme chaque année depuis maintenant trois ans, Tom Pooks & Nicox Pushkiller programment un plateau Techno/Tech-House dès 6 heures du matin. Les premiers festivaliers arrivent donc glacière à la main et couverture sous le bras. À la fraiche, nous sommes allés y faire un tour…

Levés 11h. Ouuf ! Il fait déjà super chaud. Ça annonce le bon gros festoch bien gras et poussiéreux, comme on les aime. Arrivés sur le parking 12h30, c’est déjà plein ! Les premiers déguisements font mouche. C’est chaque année un régal de voir tout ce petit monde s’affairer pour faire de ce pique-nique un événement esthétiquement exceptionnel. Le sol est jonché de serviettes et couvertures, on se partage un bout de quiche contre un peu de taboulé, une bière contre un rosé.

Côté scène, cette année, c’est le Brésil qui est à l’honneur avec une décoration tropicale et sauvage. Côté bambinos, on a prévu un village enfant un peu à l’écart avec une sécurité à l’entrée et toutes sortes d’animations gonflables. Côté dancefloor, la bonne humeur est de mise et je retrouve l’excentricité florissante de l’année passée.

13h40, Radio Slave finit tout juste, Blondish arrive aux platines. Les Londoniennes nous servent un set plein de rythme, et le Space-Bassed de Mr. G finit de nous mettre en jambe. Ça fait peut-être cliché, mais deux blondes aux platines, excusez-moi, c’est sexy. Un peu moins belle à regarder mais terriblement sensuelle à écouter, Tania Vulcano fait virevolter de longue boucles hypnotiques. J’entends encore l’écho des vocales soul retravaillées et tiraillées jusqu’à l’acidité, tout ceci, charleys grands ouverts. Le fabuleux Roco coco de David August retentit, un régal ! Voilà de la Tech-house bien grasse pour le goûter, il est 15h passé. Un show de travelos sur hautes échasses, sûrement la troupe de l’El Row qui arrivent. Ils frottent leurs poitrines opulentes (au moins du 100F)sur les festivaliers, trop heureux d’assouvir ce fantasme inavoué. Tandis que Steve Rachmad attaque le virage Techno, un mec devant moi s’enfonce des bonbons dans les oreilles en guise de protections… C’est l’esprit Family Piknik !

Chaleur, bière et mal de crâne nous poussent à aller faire un plongeon dans la piscine, non loin de là. Pour ceux qui restent, pas de panique, les serveurs rafraichissent la foule à grands coups de tuyau d’arrosage. On retourne en enfance, le pied! J’apprends que les Tales of Us ont loupé leur correspondance, ils ne viendront pas. Driss skali & Tom Pooks joueront donc une heure de plus et les Martinez Brothers clôtureront avec 3h d’un set bien groovy, entre sonorités acides et passages tribales. Rentrée 22h30 après 10h de festival. Les cheveux secs comme de la paille et les jambes marrons de poussière, je ne peux que me satisfaire de ce dimanche en mode country !

Nous pouvons vraiment remercier les organisateurs de Family Piknik qui se sont battus toute l’année auprès de la mairie pour que l’événement ait lieu ; qui ont multiplié le budget par deux pour nous offrir une fois de plus un univers exceptionnel et décalé; qui ont fini sur les rotules lundi en fin d’après-midi après le nettoyage du site. Family Piknik n’est peut-être pas au goût de notre maire, mais les artistes, eux, ont trouvé leur dimanche complètement « Amazing ! » … Affaire à suivre.